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Portrait d'une adhérente du Savoir Vert

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Agricultrice dans la Somme et adhérente au Savoir Vert,  Anne-Sophie partage sa passion auprès des scolaires !

Depuis 2018, la Ferme de la Vallée Cailloux d’Anne-Sophie et Fabien NIQUET, à Belloy-sur-Somme, est l’une des deux fermes du réseau Savoir Vert dans la Somme. Les exploitants espèrent que d’autres de Picardie les rejoindront !

« Partager notre quotidien est le meilleur moyen de communiquer positivement sur notre métier. Mon message aux agriculteurs est donc : « ouvrez vos fermes » », scande Anne-Sophie Niquet.
L’agricultrice est associée avec son mari au sein d’une exploitation de polyculture et d’élevage laitier à Belloy-sur-Somme. Elle participait déjà à l’action « Ferme Ouverte », que pilote la FDSEA, quand elle a décidé de se former au sein du Savoir Vert pour l’accueil de scolaires. 
« Je me suis aperçue que nos visiteurs avaient des aprioris sur nos pratiques. Certaines personnes sont complètement déconnectées de l’agriculture, comme de ce qu’elles mangent, alors qu’elles sont curieuses d’apprendre. » Pourquoi le Savoir Vert ? « L’esprit du réseau me convient parfaitement. L’accueil la semaine, en dehors des vacances, me permet de préserver une vie de famille. Je bénéficie aussi d’un cadre pour pouvoir accueillir dans le respect des programmes scolaires. »
Cette année est particulière faute de crise sanitaire, mais d’ordinaire, Anne-Sophie et son mari accueillent une vingtaine d’écoles à l’année. « C’est un programme à la journée ou à la demi-journée en fonction des écoles. Pour chaque niveau, nous avons une méthode pour élaborer les thèmes que nous discutons au préalable avec les enseignants. » A la Ferme de la Vallée Cailloux, les élèves de maternelle découvriront l’élevage laitier par le toucher, les odeurs les couleurs, alors que les plus grands pourront aborder la reproduction, l’alimentation et le système digestif des vaches. « Nous proposons aussi le thème de la méthanisation et celui de l’agriculture et des agrosystèmes durables pour les niveaux collège et lycée ». 

Un réseau pour dynamiser
Pour développer cette activité, les agriculteurs auraient néanmoins besoin d’élargir le réseau dans la Somme ainsi que l’Oise et l’Aisne. « Dans le Nord et le Pas-de-Calais, faire sortir les enfants des écoles est une institution ! Les territoires financent même ces visites. Pour mettre en place une telle dynamique, il faudrait que l’on soit plusieurs fermes. » L’envie est le seul critère indispensable : « Cette fibre de l’accueil et de la transmission, on l’a ou on ne l’a pas. Le reste, ça s’apprend ! » Neuf jours de formation sont à suivre pour obtenir l’agrément du Savoir Vert. « On y construit sa visite, on élabore les panneaux pédagogiques, on apprend à adapter son discours … Le reste vient en pratiquant. » Toutes les productions trouvent leur place dans les programmes scolaires : de la betterave au sucre, du blé au pain, … « Certains se servent de leur élevage d’escargots, de la biodiversité, des mares, … Les thèmes sont à l’infini ! »
A ceux qui soufflent qu’ils n’ont pas le temps ? Anne-Sophie répond que si ! « Nous savons tous que nos métiers sont très chronophages. Mais savoir dégager un peu de notre temps pour les expliquer est primordial. Il s’agit de trouver les bons créneaux, en dehors des pics de travail. » Aucun quota n’est imposé par le réseau, et l’agriculteur est libre d’établir les jours d’accueil. Cette activité est aussi source de revenu puisqu’une grille de tarifs minimums est imposée par le réseau. « Cette rémunération, c’est le gage de l’implication des enseignants », confie Anne-Sophie. Elle le fait cependant « plus pour le partage que pour l’argent. » Il en va de l’image de l’agriculture !

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