Dernière mise à jour le 11 juin 2024
Retour sur l'accompagnement d'un collectif en atelier de découpe.
En 2013, cinq producteurs de viande bovine décidaient de se regrouper au travers de la CUMA du Paleron pour créer un atelier de découpe aux normes sanitaires européennes.
Mutualiser c'est permettre de lever les freins et se partager les tâches pour répondre à des besoins. Au delà du matériel l'accès à certains moyens peut devenir accessible. Avoir un boucher qualifié à qui l'on fournit suffisamment de travail pour le fidéliser, avoir des équipements de découpe, de pesée, d'emballage facilitant le travail, proposant une variété de conditionnements, réduire les coûts dans l'installation de l'isolation, d'un espace confortable, de 2 chambres froides (carcasses, produits finis, remorque réfrigérée de transport), partager les tâches administratives pour avoir l'agrément sanitaire, autant d'avantages à partir ensemble pour un meilleur confort de travail au meilleur prix.
On retrouve dans le fonctionnement CUMA les notions de traçabilité (la CUMA met à disposition un outil, c'est la ferme qui le pilote), d'engagement, comme dans toute coopérative et de transparence au travers des comptes gérés par les adhérents. Il y a aussi dans la coopération une valeur forte à contrario des sociétés commerciales à savoir un tarif identique aux adhérents qui est seulement proportionnel à la quantité travaillée . "Ce n'est pas parce que j'apporte plus de marchandise à transformer que j'ai un meilleur tarif à l'unité". L'agriculteur a ainsi un accès au service à un coût proportionné à son activité.
Tous à la base apporteurs du magasin de producteurs "Vert de Terre" à Saint-Martin-Boulogne (62), le groupe s'est progressivement élargi à d'autres éleveurs qui fonctionnaient en vente à la ferme ou en d'autres voies de valorisation.
De plus, diverses viandes sont venues étoffées l'activité en plus de la viande bovine et des saucisses : poulet, agneau, ainsi que des préparations : marinades, addition de fromages ou d'épices.